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Vin Diesel
portrait

 
 
 
Who the hell is Vin Diesel? The greatest thing since sliced bread.
 
 
Je ne suis pas spécialiste de Vin Diesel et ne connaît de lui que ses films et ce que la presse veut bien en raconter. Pour autant que je sache, c'est un garçon cultivé, bien élevé, visiblement intelligent, tout aussi visiblement ambitieux, doté d'un rire tonitruant, de deux bras impressionnants auxquels il a donné le surnom affectueux de "Kryptonics", d'une présence explosive, et d'un talent qui devrait faire de lui un très grand du cinéma si, pour une fois, l'industrie a de l'imagination et ne le catégorise pas ad vitam aeternam dans les rôles de brute intelligente.
 
Des faits? Il est né le 18 juillet 1967 à New York, n'a pas connu son père biologique, a été élevé par sa mère, astrologue, et son père adoptif, directeur de théâtre. Il joue dans quelques pièces off-off-Broadway, tout en poursuivant des études de littérature anglaise au Hunter College - et en officiant comme videur de boîtes de nuit. Il tente - brièvement et sans aucun succès - sa chance à Los Angeles, puis revient à New York. C'est là qu'il réalise, produit et joue dans son premier film en 1994, un court métrage qui a pour titre Multi Facial (première allusion de sa carrière à sa multi-ethnicité, multi-ethnicité qu'il revendique et à propos de laquelle il garde un mystère soigneusement entretenu).
 
Ce premier essai en tant que réalisateur-acteur-producteur est suivi d'un deuxième en 1997: Strays, un long-métrage qui sera projeté au Sundance Film Festival, et lui vaudra surtout d'être remarqué par Steven Spielberg qui reprend le script de Saving Private Ryan afin de créer le rôle du soldat Adrian Carpazo pour lui. C'est par contre d'avoir visionné Multi Facial qui donne à Brad Bird l'idée d'engager Vin Diesel pour la voix du rôle titre dans le merveilleux film d'animation The Iron Giant. Grand succès critique, semi-échec public, mais quelque chose a bougé.
 
Vin Diesel obtient peu de temps après le rôle principal d'un film de science-fiction australo-américain, Pitch Black. Il y joue Riddick, un meurtrier aux yeux modifiés pour voir dans l'obscurité. Il s'impose dans ce film (par ailleurs cent fois meilleur que ce que les critiques ont pu en dire) par sa seule présence : il est là, il existe, et on croit immédiatement au personnage.
 
Tout commence dès lors à s'enchaîner rapidement : un bon rôle dans Boiler Room où il troque le débardeur déchiré de Riddick pour le costume-cravate d'un golden boy et se paye au passage une scène d'anthologie, le rôle principal de The Fast and the Furious qui explose le box-office américain, Knockaround Guys aux côtés de John Malkovitch, El Diablo...
 
En trois ans, Vin Diesel est passé, après des années de galère, du stade de parfait inconnu à celui de "the next big thing", des pâtes qu'il cuisinait pour l'équipe de Strays à des rumeurs de salaire s'élevant à 10 millions de dollars. Des dizaines de sites sur le web anglo-saxon lui sont déjà consacrés - certains hilarants, comme The Vin Diesel Estrogen Brigade ou encore Reasons why Riddick. Les tabloids font leurs titres sur lui et les rumeurs galopent. On parle de lui pour le nouveau Terminator (avec Schwarzenegger mais sans Linda Hamilton - il y a des limites à tout), on lui attribue à peu près tous les scripts qui traînent à Hollywood, les majors prévoient des suites à Pitch Black et à The Fast and the Furious, on le traite de diva, de macho, on lui trouve une personnalité attachante et on s'étonne qu'il soit intelligent - il est tout et son contraire, comme toutes les personnalités sur lesquelles les medias se braquent brutalement. Accessoirement, on oublie peut-être une chose: c'est un excellent acteur.
 
Au fait, pourquoi "Rock-tree"? Parce que c'est un passage fameux de The Iron Giant... et que, finalement, cela lui va plutôt bien.